Plus je me balade a travers ce pays, plus j apprecie ce monde
retire. Quel plaisir d aller frapper a la porte de la boulangere et de decouvrir une petite mamy et ses petits pains plein de trous de fourchette, d arriver dans une auberge alors que la tenanciere est en train de petrir le pain du lendemain matin, de se faire inviter a manger dans leur cuisine 'parce qu il fait plus chaud', d aller faire ses courses dans des mini magasins et de les voir sortir leur calculette et faire meticuleusement un recu, de voir le fermier tout droit sorti de sa ferme avec sa brouette de mais qu il vend en pleine rue, de voir le barman sortir ses buches pour alimenter le feu qui chauffe la salle... Bien que parfois un peu rustres de prime abord, les Chilenos sont bel et bien braves ! Quand ils s arretent pour prendre qqun en stop, ils ne le font pas pour egayer leur journee mais parce que quand quelqu un est dans le besoin et qu on peut l aider, on le fait, c est comme ca. J ai pris le ferry du lundi avec tous les ouvriers se rendant pour la semaine dans la grande ville la plus proche, le plupart feront 10h de trajet... Ils n ont pas pour autant l air habitues ou lasses par ces paysages, que ce soit sur le bateau ou la route, ils ont tous les yeux rives sur le decor environnant. Les camionneurs avec qui j ai fait un bout de trajet me donnaient un coup de coude des qu ils voyaient un paysage digne de ce nom, ils n ont pas hesite a s arreter qq minutes pour me montrer les dauphins et prendre eux memes des photos, un autre tient absolument a me montrer une cascade et m oblige presque a prendre une photo devant... Mais quel spectacle que de voir le moment du debarquement de ce ferry ! Voir cette cinquantaine d hommes attendre avec leurs gros sacs a dos, les voir faire presque une haie d honneur pour chaque travailleur qui descend du bateau, comme s il revenait du front au bercail. Certains viennent en famille, s en suivent alors embrassades (abrazo) de bienvenue ou d adieu, certaines viennent deposer leur tout jeune fils visiblement en service militaire, puis il y a nous, 4 ou 5 gringos qui regardent le spectacle... Parfois c est moins drole, on rencontre un gars qui raconte que sa mere est en voyage depuis un an pour visiter sa famille qui s est retrouvee eparpillee sous le regime Pinochet. Etant dans le parti qui s y opposait ils se sont tous retrouves exiles politiques. Parfois on passe par une ville en phase de reconstruction parce que detruite par une eruption volcanique en 2008, et bien que le gouvernement ait decide de deplacer la ville, les habitants sont revenus vivre dans l ancienne des qu ils ont pu. Bien que le Chili soit en pleine expansion economique, on passe parfois par une ville qui a sombre dans la misere depuis qu un virus a veritablement decime les elevages de saumon qui fournissaient du travail a toute la population locale.
Bref vous l aurez compris, je n aie pas explore le quart du tiers de cette longue bande de terre qu est le Chili et plus d une fois on m a dit du mal de ces Chiliens, mais moi je suis tout a fait conquise ! Et je leur souhaite franchement de ne pas devenir un de ces pays aseptises ou tout est regle comme du papier millimetre et aux normes, ou on a peur de l etranger et ou on oublie de regarder les paysages qui nous entourent. Voila maintenant j espere que le reste du Chili me donnera le meme sentiment :)
Beau texte !!! Tu me fais aimer plus les chiliennes :-) Tu remontes vers Santiago ? ou tu y es déjà ? As-tu plus chaud ? Et ta sinusite ? Ah oui, je connais une excellente recette pour la faire partir mais bon, hein, je te l'enverrai par mail :-)
RépondreSupprimerEt cette journee ne fait que confirmer ce que j ai ecrit ! Je remonte vers Santiago, j espere y etre dimanche. Mais bon j ai rencontre un gars sympa qui vit ici a Puerto Montt et je m aprette a sortir avec lui et ses amis donc je ne sais pas encore si je serai apte a voyager demain haha. Je ne suis plus malade ! Et il fait plus chaud ! Bise.
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